
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, la mobilisation sera nécessaire.
La situation économique et sociale est en effet marquée par l’aggravation des inégalités, de la
précarité et par la crise écologique qui s’accélère dangereusement. Les questions des salaires,
des services publics, de protection sociale et de transition écologique devraient être au cœur
des débats et amener des réponses concrètes.
Enfin, l’exigence de paix est aussi une revendication syndicale dans le contexte terrible des
guerres notamment en Ukraine. C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, VL, MNL et FIDL appellent d’ores et déjà à préparer un 1 er mai
revendicatif pour faire de cette journée un temps fort de la mobilisation pour les salaires, les
pensions, la protection sociale, les emplois, les services publics, l’engagement de la rupture
écologique, la paix.
Pour une rupture profonde en matière salariale et pour les pensions. Avec un taux d’inflation qui s’emballe, la situation faite aux agent-es du public comme aux salarié-es, aux retraité-es, aux privé-es d’emploi comme aux étudiant-es n’est plus tolérable tandis que les milliardaires en France ont accumulé 236 milliards supplémentaires lors de la pandémie. Dans le public comme dans le privé, le travail des salarié-es doit être reconnu à la hauteur de sa valeur, des richesses qu’il crée, et garantir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Les étudiant- es doivent pouvoir faire leurs études sereinement sans subir la précarité. Les pensions de retraites doivent être également revalorisées. Le 1er mai, exigeons des mesures fortes et
générales d’augmentation des salaires et des pensions, des bourses étudiantes et un plan de
rattrapage des pertes accumulées.
Pour arrêter de malmener les services publics. Alors que les services publics contribuent à
répondre aux besoins de la population et à réduire les inégalités, pour les organisations
syndicales, il est aujourd’hui temps de reconnaitre la valeur et l’engagement de leurs agent-es
en améliorant leurs conditions de travail et en revalorisant d’urgence le point d’indice.
L’urgence est en effet au renforcement et à la consolidation des statuts, à l’embauche massive
et à la juste rémunération de tous les fonctionnaires.
Pour défendre et conforter notre modèle social. Les organisations syndicales continuent
d’exiger la suppression de la réforme de l’assurance chômage, comme elles s’opposeront à
tout projet visant à reporter l’âge légal de départ en retraite. La préservation de notre modèle
social et de son financement passe par la lutte contre le chômage, par les augmentations de
salaires, par la lutte contre l’évasion fiscale ou encore par la fin des exonérations de cotisations
sociales non compensées par l’État.
Pour la transition écologique. Ce 1er mai doit être l’occasion d’exprimer la nécessité de
mesures fortes et immédiates pour éviter les conséquences dramatiques du dérèglement
climatique pour les écosystèmes et les populations. Cette question concerne au tout premier
chef le monde du travail.
Pour lutter contre les semeurs de haine. Les organisations s’indignent de la montée des
discours d’extrême droite qui propagent la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme et qui
rejettent les luttes sociales, féministes, humanistes, ou encore d’identités sexuelles et de
genre. Les organisations appellent à faire de ce 1er mai un moment fort de réaffirmation des
valeurs de solidarité et d’égalité et d’opposition à toutes les formes de discriminations.
Pour la paix et la solidarité internationale. Fidèle à sa tradition internationaliste, le
mouvement syndical placera aussi ce 1er mai sous le signe de sa solidarité avec le peuple
ukrainien, et tous les peuples victimes des guerres. Les réfugié-es, d’où qu’elles et ils viennent
doivent être accueilli-es dignement et sans discrimination, les citoyen-nes russes et
biélorusses qui expriment leur opposition à la guerre doivent être soutenu-es. Nos
organisations dénoncent l’agression de la Russie et militent pour la paix. Celle-ci passe par un
retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et par le retour à la diplomatie afin de
dégager une solution respectueuse des droits des peuples et du droit international. Les crimes
de guerre doivent être dénoncés et punis quel que soit le pays où ils sont commis. Enfin, les
organisations syndicales exigent une politique d’accueil humaniste qui soit la même pour
toutes et tous les réfugié-es quels que soient leurs pays d’origine.
Pour toutes ces raisons, la CGT, l’UNSA, Solidaires, la FSU, l’UNEF, la VL, le MNL et la FIDL
appellent salarié-es, agent-es public-ques, jeunes, retraité-es ou encore les privé-es d’emploi à participer aux rassemblements et aux manifestations le plus massivement possible le 1er mai.